En regardant cette photographie célèbre bien qu’étrange extraite du court-métrage « Un chien Andalou » de Luis Buñuel et réalisé en 1929, on se demande bien qu’elle va en être sa suite…
Reprenons depuis le départ : Sur un balcon, un homme aiguise un rasoir, regarde le ciel au moment où un léger nuage avance vers la pleine lune. Une tête de jeune fille se présente au spectateur avec les yeux grands ouverts. Le nuage passe sur la lune, la lame du rasoir traverse l’œil de la jeune fille. L’analyse de ce passage reste pourtant cruciale pour la suite du film car elle représente le fait que le spectateur doit changer son regard pour le comprendre et que cette transformation se fait de manière violente. C’est un avertissement brutal que ce film n’est pas comme les autres…
S’en suit alors une série de scènes irrationnelles, quelquefois violentes, cruelles, incompréhensives voire « sans queue ni tête ». En effet, « Un Chien Andalou » est le film surréaliste par excellence. Son scénario fut écrit en 6 jours par Bunuel et Dali qui travaillèrent à travers ce film le principe du « cadavre exquis ».
Ce montage de rêves enchainés conçus pour choquer et provoquer eu un succès sans précédent à Paris. Mais selon Bunuel et Dali indignés : "Ce public n’a pas compris le fond moral du film, qui est dirigé directement contre lui avec une violence et une cruauté totale". Il est vrai que le spectateur reste constamment malmené et sa sensibilité sans cesse mise à bout.
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