Richard Long pour "Berlin Circle".
D’origine anglaise, Richard Long né le 2 juin 1945 à Bristol, est reconnu en tant qu’artiste, photographe et sculpteur depuis maintenant une trentaine d’années. Cet artiste est clairement associé au mouvement du Land-Art. Ce dernier est une tendance de l’Art contemporain, utilisant le cadre et les matériaux de la nature tels que le bois, la terre, les pierres, le sable… Celle-ci n’est plus simplement représentée : c’est au cœur d’elle-même autrement dit « in-situ » que les créateurs travaillent. L’idée de laisser une trace dans un paysage dénoué de toute vie humaine est un leitmotiv. Réalisées le plus souvent à l’extérieur, les œuvres du Land-Art sont exposées aux éléments et soumises à l’érosion naturelle. De ce fait, les artistes renoncent à un contrôle absolu sur leurs œuvres éphémères.
Bien qu’associé au Land-Art, Richard Long, lui se perçoit davantage comme un artiste aux multiples facettes : « Arte povera, faire quelque chose à partir de rien, art conceptuel, performance, art minimal- tous ces mouvements flottent dans mon environnement. Je suppose que mon travail est une synthèse de tout cela ».
Après avoir étudié au « West of England College of Art » à Bristol puis à la « Saint Martin's School of Arts » de Londres, il démarre sa carrière en travaillant à l'échelle du paysage : Sa pratique s’exprime au travers de matériaux naturels comme l’eau, la boue, la pierre ou le bois. Il met en scène ces médiums naturels via des formes minimalistes, symboliques simples comme la ligne, la croix, le cercle ou la spirale.
Ces derniers sont pour l’artiste le témoin d’une pensée organisée : la présence de l’homme.
Richard Long se distingue des artistes américains travaillant sur le terrain par la discrétion de ses interventions dans le paysage. Richard Long déplace, transforme, accumule mais sur un mode de « transformation douce ». Son idée est ainsi de « faire de la sculpture en marchant », et de faire percevoir ses sentiments et ses sensations face aux paysages variés qu’il a exploré. La marche est devenue alors le procédé central de sa démarche artistique. Elle est aussi pour lui un moyen d’établir des connexions entre l’art et la nature. Marcher lui a permis d’étendre les limites de la sculpture.
Pour lui, en effet, chaque marche lui permet d’explorer les relations entre temps, distance,
géographie et mesures topographiques. Aussi, il utilise les cartes pour penser chacune d’elle et comme variante à la photographie qui à un rôle essentiel dans son travail. C’est par ce médium que l’artiste garde un témoignage visuel de ses sculptures éphémères in situ. Richard long aime garder les impressions de la nature, les rencontres fortuites et capter les événements inattendus et accidentels que suscitent ses créations éphémères.
Régions inaccessibles, désertiques et inhabitées forment les paysages de prédilection de l’artiste. Celles-ci sont l’opportunité de libérer son esprit et d’écrire des textworks : des sortes de pensées issues d’une impression, d’un souvenir ou d’une sensation face à un paysage.
Richard Long est également l’un des seuls artistes à travailler aussi bien en extérieur qu’en intérieur. C’est pourquoi il récolte des fragments de matériaux qui lui ont servi à la réalisation de ses œuvres pour produire ensuite des installations dans les galeries ou musées.
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